Pour voyager au Brésil, les touristes Français n’ont pas besoin de visa pour des séjours de moins de 90 jours. Seul le passeport doit être valable au moins 6 mois à partir de la date d’entrée sur le territoire brésilien. Si vous n’avez pas de billet retour, il vous faut absolument une preuve que vous sortirez du territoire au bout de 90 jours.

Anecdote : Lors de notre départ, à l’aéroport de Paris, les hôtesses ne voulaient pas nous laisser partir car nous n’avions pas de justificatif de sortie du territoire Brésilien. En effet, voulant voyager au jour le jour, nous n’avions pas prévu de réserver un vol ou autre pour rejoindre l’Argentine… Sachez que : réserver un bus au hasard traversant la frontière Brésil-Argentine fait l’affaire. Vous pouvez l’annuler ensuite sans frais. En voilà une bonne nouvelle !

Dans un premier temps, il est important d’être à jour dans son calendrier vaccinal Français (DTCP par exemple). Pour cela n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre médecin traitant pour faire le point. En cliquant sur ce lien vous trouverez un tableau récapitulatif des rappels selon votre âge.

Liste des vaccins conseillés pour voyager au Brésil :

– La fièvre jaune est très recommandé. Ce vaccin est même exigé au Brésil si vous venez d’autres pays d’Amérique du Sud. La transmission se fait par la piqûre de moustiques et cette maladie virale est présente dans de nombreux états Brésiliens comme celui de Rio de Janeiro…

– Hépatite B et A : Avant Janvier 2018, la vaccination contre l’hépatite B  était conseillée en France. De ce fait, certains Français la possèdent déjà, n’hésitez pas à regarder dans votre carnet de santé ! La transmission de ce virus se fait par voie sexuelle ou par contact direct ou indirect de sang infecté. Concernant l’hépatite A, les risques de transmissions dépendent des conditions sanitaires du pays. En l’occurence, ce vaccin est vivement conseillé au Brésil. La transmission peut être inter-humaine, par voie féco-orale  et d’origine alimentaire (ingestions d’aliments et d’eau contaminés).

– Typhoïde, la fièvre Typhoïde, infection bactérienne, repose sur le même mode de transmission que l’hépatite A cité ci-dessus (féco-orale et alimentaire). Le vaccin est donc conseillé pour un voyage prolongé, dans un endroit où l’hygiène est précaire.

– Tuberculose : maladie infectieuse due à une bactérie. Le vaccin est vivement conseillé pour les enfants. En France, il n’est plus obligatoire depuis 2007 au profit des enfants les plus exposés dans le monde.

– Méningite à méningocoque, c’est une infection bactérienne. Il en existe plusieurs types : A, C, Y et W. La transmission se fait par les sécrétions rhino-pharyngées. Dans le cadre d’un séjour au Brésil il est conseillé de réaliser au moins la C (obligatoire en France depuis 2018). Si vous visitez plusieurs pays où figurent un risque pour ces méningites, il existe un vaccin combinant les différents types. Un spécialiste saura vous renseigner selon vos destinations. 

D’autres recommandations :

– La rage est une infection virale transmise par le biais de morsures, de griffures, de léchages sur peau lésée… d’animaux infectés. La vaccination  est réalisé en trois injections. Elle permet de ralentir la propagation du virus dans le corps ainsi d’allonger le temps de survie entre le moment de la morsure et celui de la prise en charge dans une structure adaptée. Il ne substitue en aucun cas à un traitement curatif mais le simplifie tout de même.

– Zika, Dengue, Chikungunya : des infections virales transmises par les  piqûres de moustiques. Le paludisme est également une infection résultant du même mode de transmission mais de type parasitaire. Pour ces cas, il n’existe aucun vaccin. Le risque est plus élevé en milieu rural que dans le milieu urbain mais gardez en tête que le risque 0 n’existe pas. Pour cela, le seul moyen efficace aujourd’hui est la prévention via des vêtements amples couvrant la totalité du corps, des sprays répulsifs, des moustiquaires, des systèmes de ventilations/climatisations à l’intérieur … 

Il existe également des traitements à titre préventif qu’il faut souvent prendre avant, pendant et après le séjour. Je vous laisse donc imaginer la dose de médicaments à prendre dans le cadre d’un long séjour… N’oublions pas les effets indésirables et une efficacité douteuse. Balance bénéfice/risque : les médicaments ce sera sans nous. Pour aller plus loin sur les mesures de prévention je vous conseille ce site.

Pour plus d’informations n’hésitez pas à consulter le site de l’institut Pasteur de Lille,  il est vraiment top ! Vous pouvez sélectionner n’importe quel destination et vous trouverez tout ce dont vous aurez besoin de savoir concernant les vaccinations et les recommandations pour le Brésil. Il est mis à jour régulièrement en fonction des actualités.

L’eau n’est pas potable au Brésil. Alors comment faire ? En soi, c’est simple. Vous faites vos petites emplettes dans les magasins, des bouteilles d’eau en plastique et hop le tour est joué. Mais j’ai encore mieux : une gourde filtrante, Life straw c’est tip top. Elle élimine à 99,99% les parasites, les bactéries, les micro plastiques… Le reste c’est pour l’immunité ! Cette petite gourde peut purifier jusqu’à 4000L d’eau. Autant vous dire que c’est bien plus écologique et puis, pour ceux qui cherchent à faire des économies, le calcul est vite fait alors n’attendez plus.

L’alimentation : toujours se méfier de certains restaurants et j’ai envie de dire comme partout ailleurs ! Qui n’a jamais eu des soucis de digestions suite à un petit restaurant en France ? Au début, on évite les fruits et légumes frais, on privilégie les plats bien mijotés mais on attrape quand même la tourista. Puis, on s’immunise et on mange de tout enfin presque ! Bon pour le coup, cela n’empêchera pas Tété d’avoir d’autres soucis digestifs par la suite. Notre optique : si les locaux mangent à cet endroit pourquoi pas nous ? Vous allez parfois devoir cuisiner par vous-même, n’oubliez pas de laisser bouillir l’eau au moins 10 minutes afin d’éliminer toutes les impuretés. 

Bonus : parce que cela rentre dans l’hygiène aussi, lors de nos petits séjours aux toilettes, sachez qu’il ne faut pas jeter le papier dans les toilettes pour le plus grand bonheur de tous. Il faudra le jeter dans une poubelle prévue à cet effet !

Langue officielle : le portugais mais d’autres langues sont utilisées  également : indigènes et non indigènes. Je vous encourage à apprendre les bases du portugais, je pense que cela est essentiel si vous voulez établir un lien avec les locaux.

Religions : la majorité des brésiliens sont chrétiens (principalement catholiques puis protestants).  D’autres religions sont présentes comme l’Islam et le Judaïsme. Les religions afro-brésiliennes et la pratique du chamanisme perdurent dans certaines régions.

Devise : Réal Brésilien (BRL / R$). Pour retirer de l’argent sans frais aller chez Bradesco. 

Cuisine :

• Coxinha : des croquettes bien grasse avec différentes saveurs au choix
• Mallassado chez Caxixi Restaurante à Salvador de Bahia, un plat en sauce comme on les aime ! 
• Moqueca à la sauce manioc toujours accompagné de riz bien sûr. 
• Açaï : fruits de palmiers qui ressemblent à des myrtilles, un incontournable.

Boisson :

• Agua de coco : eau présente naturellement dans le fruit.
• Caïpirinha : j’imagine que vous connaissez tous ce cocktail !
• Gabriela : mention spéciale pour la cachaça de Paraty qui est à tombée par terre dans tous le sens du terme…
• Café : n’oublions pas que le Brésil est le plus grand producteur de café au monde 

Art :

• Danse Samba, Lambada, Frevo… et bien d’autres encore !
• Capoeira : art martial afro-brésilien

Comme je vous l’ai dit un peu plus haut le risque zéro n’existe pas. Les inégalités et la pauvreté sont encore d’actualité au Brésil. Ce contexte amène donc parfois à des conduites à risques. C’est pour cela qu’il est important de rester vigilant et de mettre toutes les chances de votre côté afin d’éviter une situation inconfortable. Il faut être méfiant mais en ayant un juste milieu et ne pas tomber dans l’extrème et la psychose. Pour cela, voici quelques conseils :

• Repérez les lieux dit « à risque » afin d’éviter de s’y rendre, comme les favelas non pacifiées 
• Se promener avec le strict nécessaire en évitant de montrer des objets de valeurs qui pourraient attirer l’attention et vous mettre en position de proie potentielle. 
• Evitez de retirer beaucoup d’argent en une fois et baladez vous avec le minimum de cash.
• Mettre ses affaires importantes en sécurité dans les auberges de jeunesses (hostels).
• S’adapter au rythme local pour faire ses sorties, attention la nuit !
• Toujours avoir une copie de ses documents d’identité, sur votre ordinateur et boîte mail afin d’avoir un accès en continu en cas de vol.

Pour conclure, n’hésitez pas à vous rendre sur le site Diplomatie.gouv qui renseigne toutes les actualités à propos du pays où vous voulez séjourner. Vous pouvez également vous inscrire sur le site Ariane pour recevoir les informations actualisées concernant la sécurité du pays au cours d’un voyage.

L’histoire en quelques dates 

• 1822 : Décolonisation des Portugais, le Brésil devient indépendant. Suite à cet évènement, l’État brésilien enchaîne la succession de différents pouvoirs, ce qui rend le pays instable.
• 1888 : Abolition de l’esclavage. Cette décision bouleverse la structure sociale du Brésil. Quelques années plus tard une République est proclamée qui sera remplacée rapidement par une dictature…
• 1988 : nouvelle constitution  qui restaure la république et marque la fin de la dictature.

En conclusion, le Brésil  a souffert d’une instabilité due à la succession de régimes et de certains évènements marquants comme l’esclavage. Aujourd’hui, les inégalités sociales sont encore bien présentes au sein du pays et ces inégalités sont un frein envers la croissance économique du pays. Pour aller plus loin, je vous conseille de lire cet article.

L’environnement en 2020

Jair Bolsorano, président du Brésil souhaitait dans un premier temps supprimer le ministère de l’environnement, une quête qui n’a pu aboutir en raison des critiques. Cependant, il a su affaiblir ce ministère à son profit :

• Suppression des Terres indigènes pour exploiter ces dernières. Un peuple, une culture, notre Terre mère en souffrance… 
• Destruction de la forêt Amazonienne pour développer les industries. L’élevage de bétails en est la cause principale et d’autres pays participent indirectement à ce massacre. 
• Utilisation de pesticides en quantité énorme pour optimiser le rendement en dépit du bien être de notre écosystème et de notre santé.

Le recyclage au Brésil :

Au cours de notre voyage au Brésil, nous nous posons beaucoup de questions à propos du recyclage. Nous réalisons avec Tété qu’il y avait énormément de déchets en plastique. Par exemple, quand nous allions faire nos courses, des personnes étaient  nominées pour les ranger et utilisaient des sachets en masse : un pour les légumes, un pour les fruits, un pour les sodas, un pour les pâtes, un pour les gâteaux… Bref, vous avez compris le principe. Nous observons également beaucoup de personnes dans la rue ramassant des canettes à l’aide de chariots. 

Après discussions avec des locaux, des voyageurs, on nous raconte que le Brésil est l’un des meilleurs pays au niveau du recyclage. Génial ! Puis, après quelques recherches sur le net, il se trouve que oui ils sont les meilleurs mais dans le recyclage de canettes uniquement ! Ces personnes qui ramassent les canettes sont nommés les Catadores.

Pour information, selon l’article d’easyrecyclage : 74canettes = 1kg d’aluminium = 50/70centimes  d’euros, ce qui leurs assure un salaire minimum de 241 euros. Et pour le reste ? Moins de 5% des déchets produits par le pays sont recyclés, le reste se retrouve dans les décharges sauvages à ciel ouvert, dans les océans… Pour approfondir le sujet, n’hésitez pas à lire cet article de GEO qui résume bien la situation.