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Vers Ushuaïa en stop

Vers Ushuaïa en stop

Sur la Terre de Feu

On quitte la péninsule Valdés à Puerto Madryn pour rejoindre Ushuaïa, capitale de la Terre de Feu. On décide de réaliser ce trajet d’une manière différente, quelque chose que nous n’avons jamais testé auparavant : le stop. C’est parti pour une nouvelle aventure !

Nous sommes stressés, c’est notre première fois et on ne sait pas à quelle sauce nous allons être mangés. À quelle heure on part ? Qu’est ce qu’on écrit sur la pancarte ? Où est ce qu’on dort ce soir ? Et si personne ne s’arrête pour nous prendre en voiture ? Et si quelqu’un s’arrête, comment avoir confiance ? Un tas de questions qui nous turlupinent. Et puis parfois, il faut arrêter de réfléchir, passer à l’action et on verra bien au moment venu. 

C’est de bonne heure et de bonne humeur que l’on commence à réaliser notre pancarte. Après concertation, on décide d’écrire Hawaï au lieu d’Ushuaïa. Pourquoi ? Parce que ce matin là, on joue la carte de l’humour, histoire de faire rire les passants et qui sait ? Peut être faire pencher davantage la balance de notre côté. Je vous rassure tout de suite, on savait que l’endroit où nous allions faire du stop est la seule et unique route qui mène à Ushuaïa avec pas grand chose aux alentours… Donc tout le monde pouvait se douter de notre destination en nous voyant au bord de la fameuse « ruta 3 ».

Bingo, un premier couple d’étudiants s’arrête pour nous prendre une bonne heure en voiture. Très sympathiques, nous avons ri de tout et de rien et surtout de la pancarte. Un beau partage, court et intense qui s’arrêtera à l’entrée de la ville de Trelew, près d’une station essence. C’est ici aussi que le doute s’installe. Après des heures d’attente debout, le pouce en l’air et un trafic routier important, on commence à perdre espoir. Est-ce la pancarte le problème ? Comprennent-ils tous ce que l’on veut passer comme message ?

On décide alors d’écrire Ushuaïa au dos avec bien du mal car Théo ne savait plus comment cela s’écrivait. Pendant ce temps là, en face de nous se trouve un autre auto-stoppeur qui nous fait de grands signes pour nous montrer une direction. Nos regards se tournent et c’est à ce moment précis que l’on aperçoit au loin un camion jaune avec son propriétaire juste à côté qui lui aussi nous fait de grands signes. Excités et méfiants à la fois, on s’approche vers lui pour un premier échange. Il s’appelle Tito, il est routier et sa prochaine livraison est à Ushuaïa, n’est ce pas merveilleux ?

2000 KILOMÈTRES AVEC TITO

Tito est un homme au grand coeur d’une quarantaine d’années environ. Il habite à Buenos Aires et depuis des années il est chauffeur. Toujours à l’heure et de bonne humeur, il n’a pas peur d’appuyer sur l’accélérateur. Sur les routes d’ailleurs il parcourt l’Argentine dans toute sa grandeur.

C’est donc à ses côtés que l’on réalise 2000kms de route pour aller jusqu’à Ushuaïa. La première nuit nous avons dormi derrière le camion à côté de la marchandise. C’était frigorifique… au point de sortir les couvertures de survie. La nuit était courte mais le spectacle matinal auquel nous avons assisté nous a fait oublier ce calvaire. Les premiers rayons de soleil laissent apparaitre des lions de mer en pagaille en bord de mer. Nous sommes tout prêts d’eux et nous les regardons vivre, tout simplement. Les nouveaux-nés s’amusent dans l’eau tandis que leurs parents se dorent la pilule au soleil.

Après concertation avec Tito, nous avons dormi les deux autres nuits sur les sièges passager et conducteur. C’était moins confortable mais au moins nous n’étions pas en hypothermie. La ruta 3 nous paraît interminable mais ces moments de partage avec Tito rendent ce voyage très agréable. On échange sur nos vies, nos cultures, nos croyances et puis des sourires, des rires, des blagues, des bâillements et des larmes une fois arrivés à destination. Encore merci Tito !

Nous voilà bien arrivés à Ushuaïa, ville considérée comme la plus australe du monde. Sachez qu’il faut passer par le Chili pour aller jusqu’à la Terre de Feu. Il y a donc un contrôle aux frontières rigoureux, entre autre, la restriction de produits frais et de produit d’origine animale ou végétale. N’oubliez pas de tout déclarer à l’entrée du territoire car l’amende peut être bien salée !

VLOG DE NOTRE EXPÉRIENCE EN STOP AVEC TITO

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