5 solutions pour réduire son emprunte écologique sur internet
D’après Greenpeace, si internet était un pays, il serait le troisième plus gros consommateur d’énergie de la planète, après la Chine et les États-Unis. L’impact d’internet sur l’environnement est bien réel mais il est bien plus difficile de le mesurer à l’oeil nu. Voici donc 5 conseils pour réduire son emprunte écologique sur internet !
Ecosia est crée en 2009 par Christian Kroll suite à un voyage autour du monde qui lui a permis notamment de prendre conscience des problématiques liées à la déforestation. Cette entreprise allemande, à vocation sociale et environnementale, a donc pour objectif d’utiliser les bénéfices de nos recherches en ligne pour planter des arbres. En 2020, Ecosia revendiquait avoir déjà planté 100 million d’arbres dans des zones dites « critiques ». Une centrale solaire a aussi été construite pour alimenter nos recherches. Si l’on se fie au compteur qui défile sur la page du moteur de recherche, en février 2022, plus de 140 million d’arbres ont été plantés grâce à nos recherches.
Lilo est créé en 2014 par deux jeunes ingénieurs français : Clément Le Bras et Marc Haussaire. Grâce à vos recherches et dans un esprit solidaire, il finance gratuitement les projets de votre choix. Entre agir pour l’environnement, aider ceux qui en ont besoin ou encore défendre la cause animale : vous trouverez bien un engagement qui donne un peu plus de sens dans votre vie. Pour ajouter Lilo en moteur de recherche c’est par ici.
De plus, n’oubliez pas d’aller à l’essentiel dans vos recherches sur internet en utilisant des mots clés pertinents car une recherche émet autant de CO2 que de porter à ébullition de l’eau dans une bouilloire électrique. Aussi, vous pouvez enregistrer directement vos sites préférés dans la barre de favoris, cela divise par 4 les émissions de gaz à effet de serre générées par la recherche. Et fermez les onglets inutilisés !
Abonnement par ci, abonnement par là, création de compte fidélité, inscription sur des sites internet : nous finissons vite par se retrouver avec des milliers de mails ! Qu’on se le dise, nous perdons vite un temps fou à les supprimer, alors nous avons la fâcheuse tendance de les laisser durant des mois sur la boîte mail.
Cependant, ce stockage de mails dans les datacenters, lieux où l’on retrouve les équipements constituants un système d’information (ordinateurs, serveurs, baies de stockages…), consomme beaucoup d’énergie et engendre des émissions de gaz à effet de serre. Un mail c’est 4 g d’équivalent CO2 (avec pièce jointe volumineuse : 50g), 65 mails émettent ainsi autant qu’un kilomètre en voiture. Et oui, il ne faut pas oublier qu’en plus du stockage ces données sont envoyés vers les datacenters comme google et yahoo qui se trouvent à des milliers de kilomètres aux États-Unis, en transitant par d’autres serveurs, routeurs…
Simple curiosité, aller faire un petit tour sur votre boite mail pour faire le point. Combien en avez-vous ? « Chaque Français garde entre 10.000 et 50.000 mails non lus dans sa boîte de réception », assure Edouard Nattée, le P.-D.G. de la startup Foxintelligence.
Si vous êtes dans cette tranche, il n’est pas trop tard, vous pouvez toujours agir grâce à Cleanfox. Cleanfox permet d’effectuer un tri automatique en supprimant et en bloquant tous les mails inutiles, préalablement sélectionnés par vos soins et le tout gratuitement !
Pour réduire son empreinte écologique, il est également possible de souscrire à une boîte mail engagée pour l’environnement, comme Lilo Mail, (une start-up française victime de son succès : les inscriptions sont fermés pour le moment), Ecomail (hébergé en France, l’abonnement est accessible pour 1€/mois), Proton Mail (basé en Suisse, une version gratuite est disponible) .
Si vous avez lu le point ci-dessus concernant le stockage et le traitement des mails, vous vous doutez sûrement que le système de cloud relève du même principe de fonctionnement. Les clouds sont des unités de stockage en ligne auxquelles nous nous connectons via internet. Dès lors, il faut également des équipements informatiques, des serveurs… et donc une consommation d’énergie importante pour que ce système fonctionne.
De ce fait, il vaut mieux privilégier le stockage local via notre ordinateur, des disques durs externes par exemple afin d’éviter les allers-retours entre serveurs… Si toutefois l’espace de stockage est insuffisant, cela nous force aussi à faire un tri régulièrement. Enfin, pour des documents que l’on souhaite garder à vie nous pouvons nous poser la question de l’impression. Il serait à priori plus écologique d’imprimer des documents que l’on garde à vie comme des bulletins de salaires par exemple.
- Téléchargez les vidéos en wifi pour les regarder ensuite en hors connexion au lieu du streaming, cela diminue la consommation énergétique des serveurs. Il faut aussi privilégier le visionnage en wifi plutôt qu’en 4G (la 4G consomme 23 fois plus que la wifi selon l’ADEME : l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
- Choisissez une résolution de vidéo adaptée à votre écran. Bien souvent, la résolution par défaut sélectionnée par les plateformes est en haute définition. Diminuer la résolution ne sera pas systématiquement visible à l’oeil nu car certains appareils ne s’adapte pas à la 4K (comme les portables et les tablettes). De plus, cela permet de consommer 4 à 10 fois moins d’énergie, ce qui n’est pas rien. Selon le contenu, pour un écran d’ordinateur de 13 pouces, une résolution de 360 à 720 pouces peut être suffisante. Toujours pas convaincu ? Demande à un proche de te faire regarder plusieurs fois un même extrait de vidéo avec une résolution différente et devine quelle résolution a été sélectionnée.
- Désactivez la lecture automatique des vidéos dans les paramètres de l’application en question (Exemple sur Facebook -> paramètres du profil -> médias et contacts -> vidéos et photos -> « Ne jamais lire les vidéos automatiquement »).
Avec toutes ces pubs qui passent à la télévision, impossible de ne pas savoir quel est le dernier modèle tendance de sortie pour un smartphone, ordinateur, télévision ou encore une tablette… Mais en avons nous vraiment besoin ? Aujourd’hui, les fabricants misent sur l’obsolescence des produits pour inciter à acheter encore et encore (produits fragiles, pièces détachées indisponibles, réparations chères ou impossibles…). Tout est planifié pour que l’on cède à la tentation mais il existe d’autres alternatives qui permettent de réduire notre emprunte écologique sur internet :
- Garder ses équipements le plus longtemps possible, le geste le plus efficace pour l’environnement : essayer de réparer dans un repaire café quand cela est nécessaire, installer des protections contre les virus et les malwares…
- Acheter d’occasion ou en reconditionné et de façon adaptée à vos besoins.
- Acheter de manière éco responsable et éthique : comme le Fair Phone par exemple. Des labels environnementaux existent pour vous aider à choisir vos appareils, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de l’Agence de la transition écologique, qui répertorie les labels selon la catégorie de produits choisi (exemples de labels : EPEAT, Ecolabel Nordique, l’Ange Bleu, TCO…).
Voilà, vous savez dorénavant quelques astuces simples et rapides à mettre en place pour diminuer votre emprunte écologique sur internet. La Terre compte sur vous ! Dans notre société de consommation, le plus dur est de résister au dernier cri de la mode et de la technologie. À travers les pubs ou les critères de mode que l’on s’impose entre nous, nous cédons souvent à la tentation de l’achat. Nous travaillons toujours plus, pour consommer toujours plus mais quelles sont nos limites ? Cela nous rend t-il réellement heureux ? Personnellement je trouve que l’on s’y perd rapidement et le chemin vers une sobriété heureuse me semble être la clé du bonheur.
« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de citoyens engagés et réfléchis puisse changer le monde. En réalité c’est toujours ce qui s’est passé. » Margaret Mead